Le viol est un crime

Un événement d’une extrême gravité s’est produit sur notre commune. Ma première pensée va bien
évidemment aux victimes et à leur famille.
Il nous faut toujours rappeler et faire comprendre qu’un viol est et reste un crime et qu’il est punissable
en tant que tel. Ses répercussions psychologiques, morales ou sociales sur la vie des victimes sont
considérables. Il porte gravement atteinte à la dignité de la personne. Notre corps nous appartient. A
chaque instant de la vie, chacun a le droit au respect de son intégrité physique. Ainsi, il nous faut sans
cesse, dès le plus jeune âge, apprendre aux enfants, aux adolescents le respect de leur propre corps
et le respect de l’autre.
Au lendemain du dépôt de plainte, les auteurs présumés ont été interpellés et incarcérés.
Des jeunes, qui avaient proféré des menaces et intimidations envers la famille ou d’autres jeunes filles,
ont été arrêtés et déférés devant le juge pour enfant. La réponse judiciaire a été forte et immédiate.
Personne ne peut parler d’impunité.
Suite à ces tragiques événements, la famille de la victime de ce crime a quitté la ville et ne souhaite
plus y revenir. La Préfecture a donc recherché une solution de relogement hors du département.
Dans l’urgence, la commune et la préfecture ont travaillé ensemble afin d’accompagner au mieux la
famille de la victime ainsi que les familles des témoins : recherche de logement, orientation vers des
consultations psychologiques, scolarisation des enfants, etc. . Ainsi la famille pourra entrer dans un
nouveau logement d’ici un mois et les enfants sont, d’ores et déjà, à nouveau scolarisés. Pendant la
période transitoire, le Centre Communal d’Action Sociale et la Maison Départementale des Solidarités
assureront le financement d’un logement temporaire.
J’ai réuni l’ensemble des professionnels et institutionnels (justice, police, services sociaux, éducation
nationale, protection judiciaire de la jeunesse, aide sociale à l’enfance, planning familial, éducateurs,
service jeunesse, etc.) afin de comprendre et de renforcer les liens entre les différents partenaires,
trouver des solutions très concrètes pour que de tels actes ne puissent plus se reproduire.
Je convoquerai très prochainement un Conseil Local de la Sécurité et Prévention de la Délinquance
afin de créer une nouvelle instance, entre les partenaires institutionnels, pour permettre d’échanger
concrètement et nominativement sur des cas de jeunes ou de familles en souffrance, afin d’être plus
efficaces dans leur suivi individuel.
Comme chacun, je trouve regrettable que des polémiques aient pu jeter le trouble dans les esprits et
que la presse s’en soit fait l’écho. Il me semblait évident que le respect des victimes et de leurs
familles appelait davantage de retenue et que nous devions donner la priorité à l’action.
Nous refusons la loi du silence, l’enquête suit son cours, justice doit être rendue.

Maud Olivier
Maire des Ulis
Conseillère générale de l’Essonne

Mairie des Ulis
Rue du Morvan
BP43—919410